Elles fuient le temps froid et pluvieux
C’est un phénomène que de nombreux ménages aimeraient autant éviter.
Avec le retour du beau temps revient la saison des mouches !
Mais force est de constater que, depuis quelques jours, elles sont très nombreuses à se réfugier dans nos cuisines, garages ou encore sacs-poubelles.
Dans les conversations, certains sujets trustent les premières places du podium.
Outre les exploits des Diables rouges, nombreux sont ceux qui évoquent le retour envahissant et exaspérant des mouches dans nos maisons et lieux de travail.
Un retour en force qui n’a cependant rien d’anormal.
Si la présence des mouches est à présent massive à l’intérieur des maisons, c’est simplement la faute… à la météo.
«Lorsqu’on observe des périodes de chaleur, on peut constater une augmentation du développement des insectes », explique Frédéric Francis, professeur à Gembloux Agro-Bio Tech (ULg) et responsable de l’unité d’entomologie fonctionnelle et évolutive.
«Si l’on se retrouve face à plusieurs semaines où il fait chaud, les cycles de reproduction s’enchaînent.
Lorsqu’il fait plus frais, les mouches pénètrent dans les endroits plus chauds,comme les greniers, puis peuvent se diffuser à l’intérieur.»
La météo plus fraîche de ces derniers jours qui a suivi un début d’été chaud permet d’expliquer l’apparition soudaine de mouches en nombre dans votre maison.
D’autant que, plus on avance dans la saison, plus leur nombre augmente de façon exponentielle.
COMMENT ÇA MARCHE ?
La durée de vie moyenne d’une mouche femelle est,selon FuturaScience, de 21 jours et de 17 jours pour un mâle.
Durant son stade adulte, la femelle pond entre 400 et 600 oeufs sur des matières organiques.
Après un ou deux jours, l’oeuf donne naissance à une larve.
Après plusieurs mues, l’asticot se transforme en pupe.
C’est dans cette pupe, qui ressemble à un grain de riz rouge, que va s’effectuer la métamorphose et que la larve se transformera en mouche.
«Dans les habitations, les ressources pour ces mouches sont nombreuses », ajoute Frédéric Francis.
«Il y a bien évidemment les matières organiques en décomposition comme le compost ou les sacs-poubelles.
Si l’on laisse des restes de viande dans une poubelle située dans un garage, on devrait vite retrouver des centaines d’asticots qui vont ensuite se transformer en mouches. »
Heureusement, le retour de l’hiver mettra fin au développement des mouches. «La température limite pour les mouches est de 15 degrés. Sous ce seuil, elles vont arriver à un développement quasi nul. »
Les personnes les plus embarrassées par leur retour n’en ont plus que pour quelques mois d’attente…
Article de G.BARK pour le journal La Meuse