Les communes de l’arrondissement figurent dans la moyenne wallonne, à l’exception de quelques-unes.
Il semble moins agréable de vivre dans les entités mosanes que sont Huy, Amay et Engis, au contraire de la Hesbaye où le bien-être serait plus grand.
Le Gouvernement wallon a commandé une étude sur l’avenir de la région.
Le résultat saute aux yeux : d’après les chiffres de l’Institut wallon de l’évaluation, de la prospective et de la statistique (Iweps) publiés par le journal Le Soir, c’est au sein des zones industrielles que se concentrent les inégalités.
Dans l’arrondissement Huy-Waremme, l’indice des conditions de bien-être (ICBE) des communes fait apparaître Amay, Engis, Huy et Saint-Georges-sur-Meuse comme des lieux où il ne ferait pas bon vivre.
Des chiffres parfois éloignés du sentiment des habitants.
Cet indice des conditions de bien être se compose de nombreuses données complexes et aussi variées que la mobilité, le chômage, le salaire des citoyens, la pollution, la sécurité, les soins de santé, le prix des terrains, etc.
L’Iweps énumère les facteurs favorables au bien-être.
Sous le seuil des 0.50 (la moyenne wallonne étant de 0.55), on retrouve Amay, Engis et Huy.
Trois entités mosanes concernées par un passé industriel.
«C’est dans le sillon industriel que pèsent les plus grosses inégalités en Wallonie », confiait le ministre-président wallon, Rudy Demotte, à nos confrères du Soir.
Une situation qui s’étire en effet de la région liégeoise au Hainaut, sans épargner nos communes puisque l’emploi et le pouvoir d’achat occupent des places importantes pour déterminer l’ICBE.
Une situation qui diffère selon qu’on se rend en Hesbaye ou dans le Condroz.
L’indice des communes hesbignonnes, et condruziennes dans une moindre mesure, s’avère supérieur à la moyenne wallonne.
Donceel se trouve au même niveau que des communes du Brabant Wallon et des cantons rédimés.
Mais, à l’instar de Donceel, Braives, Burdinne, Faimes, Remicourt et Modave disposent d’une moins bonne accessibilité aux commerces et d’une mobilité moins étendue que les entités plus urbaines comme Huy et Amay.
Comme le précise Jean-Luc Boxus, bourgmestre de Donceel, les communes rurales peuvent se retrouver plus isolées et l’offre de commerces y apparaît moins importante.
La population plus aisée, cherchant à s’éloigner des centres urbains, à tendance à se diriger vers les communes précitées pour plus de tranquillité, avec les conséquences en matière d’imposition pour les pouvoirs publics.
Avec Seraing, Farciennes, Chatelet, Colfontaine, Dison, Charleroi et Saint Nicolas, Engis apparaît dans les communes qui performent le moins.
Donceel figure, lui, aux côtés d’Ottignies-Louvain-la- Neuve, Amblève, Saint-Vith, Assesse, Bullange, Grez-Doiceau,Vaux-sur-Sûre, Attert et Tintigny parmi les communes qui performent le mieux.
Mais, comme le rappelle le bourgmestre engissois Serge Manzato, il ne s’agit que de chiffres.
Article DE JULIEN MARIQUE dans le journal La Meuse H-W du 13 mai 2014