Insécurité, tapage nocturne et nuisances sonores : les habitants du Péry se mobilisent pour leur qualité de vie.
Après avoir lancé une pétition (qui a récolté une cinquantaine de signatures) et créé un site internet, le collectif de riverains a rendu un rapport aux autorités et espère faire réduire le nombre d’événements prévus sur le terrain communal des Templiers.
Un collectif créé pour lutter contre les soirées
Insécurité, tapage nocturne et nuisances sonores : les habitants du Péry se mobilisent pour leur qualité de vie.
Après avoir lancé une pétition (qui a récolté une cinquantaine de signatures) et créé un site internet, le collectif de riverains a rendu un rapport aux autorités et espère faire réduire le nombre d’événements prévus sur le terrain communal des Templiers.
Les riverains du quartier du Péry prennent les choses en main.
Ils se plaignent des trop nombreuses activités organisées sur ce site de la commune de Nandrin.
Pour se faire entendre des autorités, un Collectif pour la Ruralité et l’Art de Vivre à Nandrin (CRAVN) s’est constitué «suite à la cinquantaine de lettres de protestations adressées aux autorités locales, et restées sans effet lors des soirées des 14 et 15
mars 2014, un groupe a été mis en place par les habitants du quartier.
Le CRAVN a rédigé un rapport de quarante pages destiné à objectiver les nuisances subies par les riverains et l’a transmis à tous les membres du Conseil communal », expliquent Michel Pirotte et Daniel Giltay, respectivement président et secrétaire
du collectif nandrinois.
C’est le Grand Feu qui a mis le feu aux poudres à Yernée-Fraineux.
Les riverains reprochent aux organisateurs d’avoir orienté leurs diffuseurs musicaux vers les habitations.
La mobilisation a augmenté en raison de l’utilisation qui est faite de ce terrain communal : «La fréquence des festivités diffusant de la musique amplifiée électroniquement sur le site des Templiers est en constante augmentation.
Il en va de même des puissances sonores émises à de telles occasions.
Le site est en passe de se transformer en gigantesque boîte de nuit à ciel ouvert lors des mois d’été,et nous apprenons que le carnet de réservation apparaît déjà bien rempli », précisent les deux représentants du CRAVN.
Ils listent notamment les manifestations futures que sont le Festimix, les Estivales, le Nandrin Alive Festival, le All Style Mix, le week-end du football et le concert des Gauff’.
«Ces événements auront lieu tous les weekends estivaux.
Or 75 décibels à l’intérieur d’une maison, c’est insupportable.
Et réduire les nuisances sonores représente un minimum de respect des organisateurs à l’égard du voisinage et du quartier qui les accueille », ajoutent le président et le secrétaire qui évoquent ensuite des actions judiciaires pour empêcher les nuisances si
des garanties ne leur étaient pas apportées.
Les riverains, qui se basent sur des déclarations publiques du bourgmestre Michel Lemmens, craignent que des conventions lient la commune à des organisateurs et que les lieux soient mis à disposition pour des événements récurrents dans les années à venir.
Dans son rapport, le CRAVN évoque plusieurs normes légales non-respectées, ainsi que des articles du code de la démocratie locale qui menaceraient l’organisation des événements futurs.
Article de JULIEN MARIQUE pour le journal La Meuse H-W du 3 mai 2014
« Une rencontre est prévue ce mercredi »
Le CRAVN a déposé son rapport au conseil communal, mardi soir, sans esclandre.
Dans quelques jours, le Collectif discutera avec le mayeur Michel Lemmens : «Une rencontre est programmée le mercredi 7 mai »,
annonce-t-il avant de revenir sur la problématique : «Une levée de boucliers a eu lieu en mars dernier, lors des festivités du Péry, mais je n’en ai été informé que la veille du Grand Feu.
Mon rôle est de faire en sorte que tout se déroule au mieux pour tout le monde.
Seuls trois événements sont prévus et ils finissent à des heures raisonnables.
Je regrette surtout qu’avant d’entamer toute discussion, les riverains m’aient directement menacé d’attaques en justice.
Je suis à l’écoute de leurs inquiétudes concernant le développement du quartier, mais il faut au moins discuter avant de lancer des pétitions. »
Article de J.M. dans le journal La Meuse H-W du 3 mai 2014