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Benoît Baltus libéré

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prevot.JPG« On ne pardonnera jamais »

La famille de la victime, Anne-Marie Prévot, est bouleversée par la nouvelle. Elle réagit

Comme nous vous l’annoncions hier sur notre site internet, le Nandrinois Benoît  Baltus est libéré, avec un bracelet électronique. 
L’homme quittera la prison d’Andenne dans quelques jours. La famille d’Anne-Marie Prévot (abattue de trois coups de fusil) est sous le choc de cette nouvelle.
 « On s’y attendait mais on gardait secrètement espoir que sa demande serait rejetée par le tribunal », confient-ils.
 
Les membres de la famille Prévot sont sonnés. Le père (Henry, ancien bourgmestre de Tinlot), la mère (Maguy) et le frère (Arthur) ont appris la nouvelle de la libération de Benoît Baltus, ce Nandrinois qui a assassiné leur Anne-Marie le 11 mars
2003, de la bouche de leur avocat, Me Pascal Lejeune. «On s’y attendait mais ça ne fait pas plaisir... Si la cour d’assises le condamne à 30 ans de réclusion, pourquoi pouvoir sortir après dix ans ? 
Qu’on le condamne à dix ans de prison directement alors», souffle, incrédule, Maguy Prévot.
La famille d’agriculteurs de Fraiture (Tinlot) a eu le temps de se faire à l’idée. Voilà près de cinq mois que Benoît Baltus demande sa libération, assortie d’une surveillance électronique.
 Après de multiples reports, le tribunal d’application des peines (TAP) de Bruxelles a finalement accédé à sa requête. «J’ai stressé toute la semaine, avoue Arthur Prévot qui descend de son tracteur pour nous parler, j’espérais qu’il reste encore un peu en prison, mais on n’a pas le choix.
Je veux juste ne pas le croiser. » Une exigence qui fait partie des conditions de libération de Benoît Baltus : celui-ci ne pourra pas se rendre à Huy et dans les communes limitrophes. 
«J’espère qu’il respectera cette protection géographique car sa famille proche habite tout près de chez nous...»
Les Prévot regrettent de ne pas avoir accès au dossier, ni eux ni leur avocat. «Ça aurait été la moindre des choses quand même. On n’est au courant de rien.»
Le pardon est illusoire, le deuil impossible. «Si on lui pardonnera un jour ? Jamais. Mais notre porte ne sera jamais fermée à nos petits-enfants », insistent les grands-parents Prévot. Benoît Baltus a en effet trois enfants, répartis chez les sœurs Baltus après la mort de
leur mère et l’emprisonnement de leur père. Deux sont majeurs et la petite dernière vient de fêter ses 17 ans. Ils auraient rendu visite à leur papa en prison et auraient souhaité sa libération. «On fait la part des choses. Bien sûr on est en colère contre Baltus car, par son
acte, ses enfants ont aussi été en prison. Ils n’ont pas eu l’enfance qu’ils méritaient. Il a aussi privé mes parents de leurs petits-enfants, car ceux-ci ont dû aller au tribunal pour avoir un droit de visite. Néanmoins, j’accepte qu’ils revoient leur père car ça reste leur papa. On ne va jamais les rejeter pour la cause ! On ne veut que leur bonheur, ce n’est pas facile pour eux », déclare Arthur qui a d’ailleurs choisi la cadette comme marraine de son enfant.
Pour rappel, l’ex-agriculteur nandrinois, Benoît Baltus, avait abattu sa femme AnneMarie Prévot (37 ans) de trois coups de fusil avant de déguiser son crime en vol, suivi d'un crime crapuleux. La victime avait été retrouvée morte dans la cuisine de la ferme que le couple exploitait à Villers-leTemple, entourée d’argent, de bijoux et d’une casserole remplie de pommes de terre. Mais l’enquête s’était orientée rapidement vers le mari infidèle, Benoît Baltus. Au fil des auditions, il avait changé plusieurs fois de versions avant d’avouer, exception faite de la préméditation. 
article de ANNICK GOVAErs dans le journal La Meuse H-W du 4 juillet 2013

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