« Le Monastère est la seule boîte de nuit de notre territoire, son engagement aux côtés d’organisateurs de bals est important et complémentaire »,
souligne Carole Laporte, coordinatrice de La Teignouse.
Article de Annick Govaers dans le Journal La Meuse de H-W du 12 décembre 2013
Concrètement, la collaboration entre le Monastère et Festifuté implique l’installation d’une fontaine à eau gratuite et bien en vue (pour éviter la déshydratation), d’un distributeur de préservatifs, et l’accès à des bouchons d’oreille et à des éthylotests à prix démocratiques.
Des brochures gratuites d’information (sur les consommations, la vie sexuelle, la sécurité routière etc.)
seront également à disposition des clubbers.
Différents pictogrammes seront placés à l’intérieur du « Mona ».
Tout cela sera d’application dès le week-end de la Noël.
La discothèque compte également lancer une campagne d’affichage, diffuser des messages de prévention et promouvoir les BOB sur les différents écrans de la boîte.
«On ne peut rien imposer mais inciter.
Mettre sur pied un concours pour les BOB avec des récompenses à la clé est une idée », glisse Luc Hoven, le gérant du Monastère.
«Le personnel a été sensibilisé au bien-être en milieu festif.
C’est important pour nous car mon associé et moi sommes pères de famille et avons des enfants en âge de sortir.
Il faut être responsable.
Nous sommes confrontés à des jeunes qui boivent trop et qui se bagarrent ou ont des accidents en rentrant.
La route du Condroz est dangereuse et un jeune s’est déjà fait renverser mortellement à la sortie du dancing...
Notre public est jeune (moyenne d’âge : 20 ans). Organiser des soirées avec boissons à volonté comme certains le font, ce n’est vraiment pas possible...
», estime Luc Hoven qui espère trouver un consensus avec les autres patrons de boîtes de nuit, via une charte commune, «pour éviter l’escalade et les dérives. »
Le gérant a également proposé de fermer les portes à 6 heures du matin.
Enfin, notons qu’un stand de l’équipe Festifuté prendra place au sein du Monastère au moins deux fois par an pour rencontrer les fêtards et les sensibiliser.
Quid des jeunes qui auraient malgré tout bu à l’excès ?
«On va créer un local sanitaire où les jeunes qui seront ivres pourront être pris en charge en attendant les secours.
Un membre du personnel a été formé au secourisme », poursuit le gérant.
Jusqu’à présent, l’ASBL La Teignouse travaillait avec des organisateurs de soirées en plein air ou de bals.
La collaboration du Monastère, seule boîte de nuit sur les 11 communes couvertes par l’association, réjouit Carole Laporte, coordinatrice au sein de La Teignouse.
«C’est le bourgmestre de Nandrin qui nous a mis en contact.
Le Monastère était déjà vigilant.
En signant notre charte, il s’engage à mettre en place les services précités.
C’est super car les jeunes que nous encadrons lors des soirées de village vont parfois finir la nuit en discothèque.
Que celle-ci soit responsabilisée est une réponse cohérente et complémentaire. »
ANNICK GOVAERS