C’est une étude hors du commun que l’IWEPS vient de publier.
Elle est consacrée aux mouvements migratoires à l’intérieur des communes de notre pays entre 1994 et 2014.
Sans surprise, elle confirme que Bruxelles continue à alimenter en population la plupart des communes de Wallonie et de Flandre.
Les grandes villes wallonnes, qui continuent à souffrir d’un exode massif vers les campagnes, ne trouvent globalement leur équilibre qu’avec l’arrivée des Bruxellois dans leurs murs.
Malgré cela, la population bruxelloise a augmenté de 29% en 20 ans en raison de l’immigration.
L’IWEPS a étudié les migrations de population à l’intérieur de nos communes.
Premier enseignement général : les populations bruxelloise et wallonne continuent de croître depuis 1994, même si le rythme s’est ralenti en Wallonie depuis 2010.
La carte montre l’augmentation ou la diminution de population enregistrée dans chacune de nos communes du Condroz durant les 20 dernières années.
Les 272.000 habitants gagnés par la Wallonie en 20 ans viennent essentiellement des populations étrangères arrivées chez nous (47%), de l’arrivée de Bruxellois (27%), de l’arrivée de Flamands (11%) et des naissances (14%).
Dans les échanges migratoires entre communes, La Hulpe, Braine-le-Comte et leurs régions, puis Orp, Lincent, Hélecine et leurs régions sont celles qui profitent le plus de l’arrivée de Bruxellois. Le Brabant et le Hainaut profitent plutôt de l’arrivée de Flamands.
Le BW, qui profite de l’arrivée de Bruxellois, perd énormément d’habitants au profit d’autres communes wallonnes, notamment en Hesbaye liégeoise, plus abordable pour l’immobilier.
Article de MICHEL ROYER source Sudpresse du 3 février 2016
Retrouvez toutes les conclusions de cette étude, et les mouvements, commune par commune.