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Pascale Gillet-B publie une fiction pour Mathias, happé par un train
Aiguillage, le premier roman de Pascale Gillet-B, est l’hommage d’une mère à son fils, tué dans un tragique accident de train en 2009.
C’est aussi l’histoire d’un combat, une quête de la vérité. Au travers de personnages fictifs et d’un récit lui aussi imaginaire, la Nandrinoise de 56 ans couche sur papier sa rage et son refus d’accepter l’inacceptable : la mort d’un enfant.
Le 31 juillet 2009 à 23h30, le cours de la vie de la famille Gillet, de Nandrin, s’est brutalement arrêté.
Mathias, géographe de 24 ans et demi, s’est fait happer par un train alors qu’il circulait le long des voies à Floreffe pour rejoindre le camping du festival Esperanzah !
« Sa disparition a fait l’effet d’une bombe qui a tout pulvérisé.
Six ans plus tard, me réveiller le matin est toujours difficile même si mes trois filles et mon mari m’aident à tenir », confie Pascale Gillet-B, maman de Mathias, digne dans son chagrin. Depuis, la Nandrinoise de 56 ans, professeur de français dans l’enseignement professionnel, a obtenu une retraite anticipée et n’a plus jamais remis les pieds dans un train.
Pour contenir sa rage, Pascale s’est mise à l’écriture.
« On ne se remet jamais de la perte d’un enfant. On peut apprendre à vivre avec l’inacceptable mais je n’accepterai jamais sa mort.
Je porte cette douleur en moi à tous moments. J’ai beaucoup de questions sans réponse mais j’ai au moins la satisfaction de lui redonner vie sur papier. »
De cet amour et de cette incompréhension, doublés d’un travail d’écriture évident, est né « Aiguillage », qui fait certes ré- férence au tragique accident de Mathias mais qui reste une fiction. « Je n’avais pas envie de livrer un témoignage larmoyant.
Ce roman raconte l’histoire de Marguerite, une mère célibataire, qui cherche à retrouver le père de son fils de trois ans. Pendant l’enquête, une kyrielle de personnages gravitent autour d’elle : une dame de 50 ans qui habite à Nandrin, un jeune conducteur de train hanté par un accident mortel etc.
J’ai mis une part de Mathias dans tous les personnages masculins : son côté rêveur, sa beauté, sa folie (comme lorsqu’il a sauté du pont du Diable qui enjambe l’Ardèche), son humour, son audace, son intelligence…
C’était un garçon plein de vie », décrit avec émotion sa maman qui voit dans chacun de ses lecteurs un passeur de la vie de Mathias.
« Cela le fait revivre », sourit Pascale Gillet-B, aujourd’hui grand-mère.
La Nandrinoise a tenu à livrer un premier roman plein de retenue et surtout empli d’espoir.
« Il n’est pas triste à lire, il y a des personnages très fantaisistes », souligne-t-elle.
À force de persévérance, elle a trouvé une maison d’édition qui a accepté de publier son ré cit.
Il s’agit de Chloé des Lys, basée dans la région de Tournai. Pascale Gillet-B nourrit toujours un espoir : celui de retrouver le conducteur du train qui a malheureusement tué Mathias. « C’est évidemment un accident.
Mais j’aimerais pouvoir rencontrer le conducteur ou lui écrire car c’est la dernière personne à avoir vu Mathias vivant… J’ai entamé beaucoup de démarches en ce sens, pour l’instant en vain. »
Source info Sudpresse article de ANNICK GOVAER
Il est disponible à La Dérive de Huy
« Aiguillage » de Pascale Gillet-B est en vente à La Dérive de Huy, Libris Agora de Liège, Livre aux trésors de Liège, Barricade à Liège, Le comptoir du livre de Liège, ainsi que Point Virgule de Namur. On peut aussi le commander sur le site internet www.editionschloedeslys.be. Le roman est en vente au prix de 22,10 euros.