Le 1er février 2014, Florian emprunte la voiture de son père pour sortir avec son ami Yohan.
De retour de leur guindaille, vers 3-4h du matin, c’est Yohan qui reprend le volant de l’auto, Florian étant beaucoup trop saoul pour conduire.
Quand le véhicule arrive au rondpoint des vaches, à Nandrin, les deux jeunes (aujourd’hui âgés de 21 et 23 ans) aperçoivent des personnes stationnées avec leurs voitures sur le côté de la route. Florian insiste pour leur porter secours, au grand damne de son ami…
Et, de fait, quand Florian sort de la voiture et se dirige vers le petit groupe, il devient la cible de coups et «se fait tabasser », d’après les dires des jeunes hommes. Paniqué en voyant que d’autres gens s’approchent, Yohan s’enferme d’en la voiture. Des coups seraient, là aussi, porté au véhicule.
On aurait même balancé un rétroviseur et une… boîte aux lettres sur le capot de l’auto !
IL PROVOQUE UN ACCIDENT
Dans ce contexte tendu, Yohan reconnaît qu’il a commencé à avancer, puis reculer, le véhicule à plusieurs reprises afin de faire fuir ces personnes violentes. Sans succès, visiblement.
Il décide alors de prendre la fuite, en laissant toutefois Florian à son triste sort. Mais, voyant qu’une voiture le poursuivait, Yohan décide de provoquer un accident. Le voyant inconscient, ses suiveurs prennent enfin la fuite… L’histoire, telle que la racontent les deux jeunes hommes, n’est pas remise en cause par le parquet de Huy, ce jeudi, devant le tribunal correctionnel.
Mais ils sont toutefois poursuivis pour coups et blessures volontaires puisque, en ayant pris la fuite du rond-point, Yohan aurait heurté un individu avec la voiture.
100H DE PEINE DE TRAVAIL
Si Florian était à l’origine celui qui a pris le véhicule, le parquet requiert son acquittement puisque, au moment des faits, il n’était pas présent. Pour Yohan, par contre, c’est une autre affaire
. « On peut comprendre le contexte qui a dû faire paniquer ce jeune homme mais le bon réflexe aurait été, par exemple, d’appeler la police », a interpellé le magistrat. Il requiert 100h de peine de travail à son encontre, « afin de lui faire comprendre qu’agir de cette façon avec une voiture peut avoir des consé- quences dramatiques». Me Wilmotte représente les inté- rêts de Yohan. Il demande à ce que son client bénéficie de la suspension du prononcé. « Qu’aurait-on fait à son âge dans ce genre de situation ?
Ces jeunes n’ont jamais voulu chercher misère, ils ont été dépassés par des événements qu’ils ne cherchaient pas et ont paniqué », clamet-il, en demandant à ce que la prévention soit requalifiée en coups et blessures involontaires. Pour lui, Yohan, en faisant face au tribunal, a déjà bien compris la leçon. Il sera fixé sur son sort le 05 novembre.
Source info Sudpresse article de E.D