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Nandrin « Non au retour de la ligne à haute tension »

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Elia compte réexploiter ses pylônes, inutilisés depuis 35 ans. Les riverains font front

Après un premier permis d’urbanisme cassé par le Conseil d’Etat en 2013, Elia remet le couvert.

Le gestionnaire du réseau à haute tension a en effet réintroduit une demande pour exploiter à nouveau la ligne Gramme-Rimière, qui traverse 5 communes.

Pour rassurer les riverains, il organisait lundi soir, à la demande de la commune de Nandrin, une réunion publique. Les habitants ne comptent pas se laisser faire.

À Villers-le-Temple, les pylônes font partie du paysage.

Rue Neupont ou rue des Loups, notamment, les terrains se sont vendus au fil des ans et de nouvelles belles constructions ont vu le jour, parfois au pied des pylônes, inactifs depuis les années 1980.

Les Preud’homme sont concernés.

« On a acheté notre terrain en 2006 en connaissance de cause.

On savait qu’on verrait les pylônes de notre jardin mais tant qu’ils ne transportaient pas de courant, ça ne nous dé- rangeait pas. À l’époque, la commune nous avait dit qu’ils resteraient hors tension.

Aujourd’hui, Elia veut remettre du courant et nous voilà refaits», lance Frédéric Preud’homme. En tout, une soixantaine d’habitations s(er)ont impactées par les 5,3 km de la ligne qui traverse 5 communes : Nandrin, Neupré, Tinlot, Modave et Huy.

Vu la proximité de certaines maisons, deux pylônes devront être rehaussés de quatre mètres. La petite famille craint le bruit des grésillements, les champs électromagnétiques, la dégradation du paysage et la dévaluation de sa maison. « En 1934, il y avait très peu d’habitations dans le coin quand les structures ont été posées.

Aujourd’hui, la densité de population est bien plus importante. Qu’on ne me dise pas que cette ligne est d’intérêt public car si c’était le cas, Elia n’aurait qu’à la dé- placer dans une zone agricole mais forcément, cela coûterait cher. »

En 2010, il n’a pas participé à l’action au Conseil d’Etat contre le permis d’urbanisme régional donnant le feu vert à la remise en service de la ligne à haute tension.

Alain Henry, agriculteur et conseiller communal, était à l’origine de cette procédure et avait obtenu gain de cause. Le Conseil d’Etat estimait qu’Elia n’avait pas fourni assez d’informations sur les conséquences de cette ligne sur la santé et l’environnement.

« Heureusement qu’il était au courant parce que nous, nous n’avions pas été avertis de rien. »

Cette fois, le Nandrinois et ses voisins comptent bien faire entendre leur voix. «J’ai lancé une pétition la semaine dernière qui a déjà récolté 200 à 300 signatures, principalement à Nandrin. Nous venons aussi de créer un collectif de riverains. S’il le faut, nous irons en justice. »

 

Source Sudpresse La Meuse H-W

Article de ANNICK GOVAER

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elia 3.JPGLE GESTIONNAIRE ELIA

 

« La situation actuelle n’est pas tenable »

 

Elia, propriétaire de ces pylônes, avance la nécessité de la remise en tension.

« Nos équipes techniques constatent une surcharge de 30 % et un niveau de tension trop bas sur les boucles électriques de Hesbaye et du Condroz lorsqu’un élément vient à manquer (quand un arbre tombe sur un câble par exemple).

Cette situation n’est pas tenable pour assurer la sécurité, la fiabilité et l’efficacité du réseau électrique », déclare Sophie De Bats, responsable communication infrastructures d’Elia lors d’une conférence de presse précédant la réunion publique organisée par la commune de Nandrin (la seule des cinq concernées).

« Cette réunion n’est pas obligatoire mais nous voulons présenter notre projet aux riverains et leur expliquer que toutes les dispositions sont prises pour le respect de l’environnement et la sécurité de tous ».

L’utilisation de la ligne GrammeRimière entre Huy et Neupré passerait de 150 kV avant la mise hors tension à 70 kV. Quels sont les risques pour la santé des riverains ?

« Aucune étude scientifique menée sur des cellules ou des animaux n’a prouvé un impact sur la santé. Et les études sur de grandes populations sont contradictoires.

La recommandation européenne pour une exposition permanente du public est fixée à 5.000 volts par mètres. Or, ici, on parle d’un projet de moins de 600 V/m », ajoute Jean Hoeffelman, expert d’Elia.

L’enquête publique à Nandrin court jusqu’au 12 mai. La Région décidera ou non d’octroyer le permis le 22 juin. 

Source Sudpresse La Meuse H-W

Article de ANNICK GOVAER

 

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Mardi 5 Mai 2015

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