Le classement des taux d’imposition par commune vient de sortir.
Dans l’arrondissement de Huy-Waremme, ce sont les Orétois qui paient le moins de taxe. Et de loin, avec un IPP à 6 % et des centimes additionnels à 1.900, ils vivent dans un vrai petit paradis fiscal.
Les Hutois par contre vivent dans l’une des communes les plus taxées de Belgique, sur le plan du précompte immobilier
Les chiffres des taux d’imposition sont connus.
Par rapport à 2014, aucune des 31 communes de l’arrondissement de HuyWaremme n’a augmenté son Impôt sur les Personnes Physiques.
Quatre communes ont fixé leur IPP au taux le plus haut autorisé par la Région Wallonne, à savoir 8,8 %. Il s’agit de Faimes, Fexhe-leHaut-Clocher, Marchin et Hannut.
La cause de cette imposition particulièrement élevée : la taille de ces communes notamment. Avec 320 km de voiries, 17 villages et autant d’églises à entretenir, il faut pouvoir suivre financièrement.
« D’autant que les critères de dotation du fond des communes ne nous sont pas du tout favorables » martèle Manu Douette, le bourgmestre de Hannut.
À Marchin, Éric Lomba affirme que le Collège n’avait pas le choix « Avec les coups de massue qu’ont constitué le coût des pompiers et la baisse de revenus d’Arcelor, nous avons dû augmenter l’impôt en 2010. C’était ça, où supprimer certains services comme la bibliothèque. »
Sur le plan des centimes additionnels au Précompte Immobilier, la ville de Huy bat tous les records. En 2006, les centimes additionnels ont été fixés à 3.100. Soit au-delà du maximum autorisé à l’époque. L’objectif : taxer au maximum les centrales nucléaires, qui rapportent, aujourd’hui encore près de 15 millions d’euros (toutes taxes incluses) à la Ville, soit près d’un tiers du budget.
Actuellement, une seule autre ville belge atteint ce niveau au précompte. « Même si je ne demande pas mieux que de baisser cette taxe, avec la dette que nous traînons depuis l’époque Lizin, ce n’est actuellement pas possible, regrette l’échevin des finances Jacques Mouton.
D’autant que la ville se paupérise, près de 25 % des Hutois sont au chômage ou dé- pendent du CPAS, notre assiette fiscale est donc très réduite ». Du côté de l’IPP, avec 8 %, Huy est en milieu de classement. L’augmentation de 0,5 % décidée en 2013 est maintenue et devrait perdurer : « Pour l’instant, cela semble difficile de faire autrement », conclut l’échevin, à regret.