La zone de police du Condroz est plus particulièrement touchée puisque Philippe Dulieu vient de refuser, temporairement, l’installation de sept radars automatiques sur la zone du Condroz.
« Ce n’est pas réellement un refus, commente le commissaire René Durieux de la zone du Condroz.
Légalement, il ne peut pas s’y opposer, mais le Procureur a déclaré que si sept nouveaux radars étaient installés, ses services n’auraient pas les moyens de poursuivre les personnes flashées.
Je comprends son point de vue.
Cette situation est un peu une illustration de la complexité parfois absurde de la Belgique.
La Région wallonne, qui a en charge la sécurité routière, veut augmenter le nombre de radars sur les routes, mais le Fédéral, qui gère la justice, ne donne pas les moyens humains supplémentaires pour poursuivre les contrevenants ».
Cela signifiet- il que la route du Condroz a définitivement échappé à l’implantation de nouveaux radars ?
«Pas forcément, précise le commissaire.
Nos mandataires politiques sont informés de la situation et tentent de sensibiliser leur ministre respectif à la situation… »
Globalement, sur une année, la police du Condroz dresse entre 7.000 et 8.000 p.-v. pour excès de vitesse. La mise en place de quotas par le Procureur du roi va-elle changer quelque chose sur le terrain ?
«Ce n’est pas la situation idéale, admet le commissaire condruzien, cela peut faire naître un sentiment d’impunité chez les chauffards.
Mais je comprends aussi la position du Procureur : ses services sont surchargés, ils ne peuvent pas poursuivre tout le monde alors que faire ?
D’autant que la situation actuelle peut entraîner un sentiment d’injustice ».
En effet, si vous êtes coupable d’un excès de vitesse modéré 75 km/h au lieu de 50 km/heure par exemple, vous allez recevoir une transaction à payer. Par contre, si l’infraction est grave (100 km/h au lieu de 50 km/h), le contrevenant est directement convoqué
devant le tribunal de police, où l’attend normalement une peine plus sévère (déchéance de permis par exemple) et une amende plus salée (jusqu’à 1.500 euros), sauf que, parfois les chauffards coupables de graves fautes, ne sont pas convoqués devant le tribunal de police…
Conséquence, les personnes coupables de petites infractions sont souvent plus sévèrement condamnées que les autres.
Un constat qui pose évidemment question…
Article de A.BT pour La Meuse