«Je veux surtout être plus régulier dans les sprints », indique le coureur originaire de Nandrin (Condroz hutois) et formé par la filière wallonne.
«J’ai remporté quelques sprints massifs chez les jeunes, mais chez les professionnels, c’est une autre paire de manches.
Je dois notamment m’améliorer dans la finition.
D’ailleurs, mon entraînement hivernal a été basé sur la force et le sprint.
Nous y travaillons au stage.
Je ne suis pas encore aussi performant qu’un coureur comme Jens Debusschere par exemple et ce, même si j’avais un train pour m’emmener dans les derniers kilomètres de course.
Dès le début du mois de janvier, j’ai simulé un final avec un scooter et des équipiers devant moi.
L’année passée, nous éprouvions des difficultés à bien nous positionner dans les cinq derniers kilomètres.
Je peux me démarquer grâce à ma pointe de vitesse.
Ma victoire au Tour du Finistère, c’était bien sûr super pour moi mais j’aurais aimé confirmer ce résultat. »
Après ce succès, le jeune sprinter s’est plutôt fait discret, au point de ne plus pouvoir s’immiscer dans un top 10.
«Après avoir réalisé un bon championnat de Belgique, j’ai ressenti un gros coup de pompe, du fait que j’avais enchaîné les jours de course.
Nous en avons d’ailleurs discuté avec l’encadrement de l’équipe.
Il a été décidé que je roule à fond les deux premiers mois de cette saison avant de faire une coupure d’une dizaine de jours.
J’espère que cela me permettra d’avoir une bonne condition tout au long de l’année.
Dès le début de la saison, je dois pouvoir m’affirmer.
On m’a souvent dit que j’étais trop gentil,il faut que je sois capable de me frotter aux autres dans les sprints. »
Antoine Demoitié entame sa troisième saison chez Wallonie-Bruxelles.
DEMANDE EN MARIAGE
«En fin de saison passée, j’ai eu une touche avec Bretagne-Séché.
Cela ne s’est finalement pas concrétisé.
Ça va me booster afin de démontrer que cette équipe continentale a eu tort de ne pas me prendre.
J’espère pouvoir gravir un échelon en fin de saison.
Je veux améliorer mes résultats pour attirer les regards de certaines équipes.
J’espère que la condition et la chance seront de mon côté.
J’ai travaillé pour en tout cas. »
Et si le Nandrinois s’est fixé des objectifs bien précis sur le plan sportif, il est désormais pleinement épanoui sur le plan privé.
«Mon mariage est d’ailleurs prévu en fin d’année, j’ai fait ma demande avant de partir en stage. »
De quoi lui donner des ailes.
Article de S.H pour La Meuse d'hier 19 janvier 2015