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Nandrinois,122 entreprises déclarées en faillite en 2014 dans l’arrondissement de Huy

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m.jpgEn 2014, dans l’arrondissement de Huy, 122 entreprises ont été déclarées en faillite et 50 ont introduit une requête en dissolution. 
À l’inverse, 352 entreprises ont été créées la même année.
 Des chiffres globalement stables selon Alain Belaire, employé au tribunal du commerce de Huy
 
 
Alors que le nombre de faillites a baissé de 8 % en Belgique, l’arrondissement de Huy se maintient autour de 120 faillites par an, sociétés et personnes physiques confondues. 
«Nous observons cette stabilité depuis 5 ou 6 ans avec un nombre de faillites qui oscille entre 120 et 126 », constate Alain Belaire, employé au tribunal du commerce de Huy, service faillite.
Avant 2008, le nombre d’entreprises qui mettaient la clé sous le paillasson tournait autour de 90/100. 
Mais entretemps, la crise est passée par là et le nombre de sociétés créées ne parvient toujours pas à décoller : en 2014, 352 ont vu le jour contre… 353 en 2013.
Cette stabilité n’étonne par Me Benoît Stevart. 
En tant qu’avocat économiste, le Hannutois est régulièrement appelé comme curateur.
«Dans des arrondissements commerciaux comme Huy, les chiffres seront toujours assez constants, c’est une question d’offre commerciale.
 Si la demande est là, il y a généralement une offre qui suit et le trou laissé par le départ d’un commerce est vite comblé . 
Dans le monde industriel,la conjoncture est assez différente.
Là, on peut avoir de grosses différences. »
Pour relancer l’activité économique dans l’arrondissement de Huy, il estime qu’il manque des entreprises de production «qui peuvent exporter et produire de la richesse avec, à terme, une relance de la croissance ».
Les secteurs les plus touchés sont l’Horeca, la construction et les commerces. 
Depuis peu, Me Stevart observe un phénomène nouveau. 
«Les entreprises qui mettent la clé sous le paillasson sont souvent des entreprises assez jeunes. 
Nous en avons rarement de plus de dix ans ».
La chasse aux chômeurs n’y est pas étrangère. 
«Beaucoup se lancent comme indépendant parce qu’ils n’ont pas l’occasion d’être engagés par un lien du travail mais malheureusement, il manque de capitaux et de compétences », constate trop souvent notre expert.
La récente exclusion de milliers de sans-emploi risque d’amplifier ce phénomène.
 «Lancer une entreprise, c’est difficile, cela demande beaucoup de courage », admet Me Stevart. 
«Mais c’est aussi une bonne chose que les jeunes se responsabilisent plutôt que de traîner dans un climat défaitiste. »
Même si le contexte économique n’est pas encore favorable, «c’est quand même une expérience », poursuit l’avocat qui estime que le gouvernement doit aussi venir en appui. 
«Il faut créer un climat où les jeunes se prennent en main,avec notamment des aides ». 
 
Article de MARIE-CLAIRE GILLET pour La Meuse 

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