Pour éviter un black-out généralisé ou des délestages, des alertes SMS permettent aux utilisateurs de baisser leur consommation.
Et ce système fonctionne : lors d’un test organisé le jeudi 27 novembre,89 % des interrogés ont baissé leur consommation après avoir reçu le SMS. Analyse.
Le jeudi 27 novembre a été le théâtre d’une expérience unique en Belgique.
À l’initiative du fournisseur Lampiris, 140.000 personnes inscrites aux SMS Alertes anti-black-out ont reçu, sur le GSM, une invitation à participer à un grand test.
Concrètement, le message leur demandait de diminuer leur consommation entre 18 heures et 19 heures.
Aujourd’hui, les résultats de ce grand test ont été approfondis: «Ce soir-là, les Belges ont consommé entre 150 MW et 200 MW de moins qu’attendu,l’équivalent de 40 % d’une centrale nucléaire type Doel 1 (430 MW) »,précise-t-on du côté du fournisseur d’électricité.
«Le 27 novembre,jusqu’à 18h15, Elia, le gestionnaire du réseau haute tension,activait des moyens de productions supplémentaires pour subvenir aux besoins en énergie des consommateurs.
À partir de 18h15, la tendance s’est clairement inversée.
Il y avait trop d’électricité sur le réseau par rapport aux besoins du marché belge. »
SATISFACTION GÉNÉRALE
Du côté de la direction de Lampiris, on se montre évidemment très satisfait par ce résultat.
«Le bilan qu’on peut tirer est très positif », lance Grégoire van Cutsem, directeur commercial chez Lampiris.
«Pour la première fois, on a pu démontrer qu’on pouvait agir sur la demande d’électricité.
Ce test démontre aussi qu’il y a vraiment un engagement citoyen sur la problématique.
Et si l’on considère souvent le Belge comme un mouton,on a pu montrer que chacun était capable d’avoir un impact sur ce qui se passe autour de nous. »
D’après une enquête effectuée auprès des abonnés aux Alertes SMS, 89 % des personnes interrogées ont reconnu avoir diminué leur consommation.
«Le premier objectif était de pouvoir mesurer l’impact d’une alerte SMS », estime Grégoire van Cutsem.
«Ensuite, nous voulions sensibiliser les citoyens.
Et je pense qu’un nouveau test pourrait énerver les personnes, et du coup être contre-productif ». Le prochain SMS que vous recevrez, cette fois, ce sera du sérieux !
Source La Meuse