En 2004, cette mamy a collecté 68 signataires afin de conscientiser les responsables communaux au manque de sécurité routière.
Dix ans plus tard, elle attend toujours une réponse sur le terrain.
Josiane Jaminon-Mantaux a 69 ans.
Pas question pour cette mamy de baisser les bras en matière de sécurisation routière et de mobilité. La preuve ?
Elle est membre du conseil consultatif des aînés à Nandrin,qui plus est, très active au sein de l’atelier « mobilité-sécurité ».
Déjà en novembre 2004, sous une autre majorité communale,cette riveraine de la rue des Six Bonniers avait réussi à sensibiliser une septantaine de riverains quant au manque de sécurité aux abords des rues des Quatre-Bras et Bois de Goreux.
Ils avaient adressé un courrier au collège des bourgmestre et échevins en invoquant,pour les piétons, «des manquements significatifs au niveau de l’éclairage, du marquage routier… Cette route, sans accotements stables, subit un trafic automobile
assez dense. »
Il lui fut répondu : «Nous prenons les dispositions nécessaires en ce qui concerne l’éclairage public et la pose de catadioptres. »
« COÛTEUX DANS LE CONTEXTE ACTUEL »
Six mois plus tard, Josiane Jaminon relance les responsables car elle ne voit rien venir.
Elle invite à réaliser un bandeau de cheminement piéton à l’aide d’un marquage au sol.
Il lui est signifié que le devis établi par l’ALE pour l’éclairage public est trop onéreux et qu’il n’y aura pas de marquage au sol car il induirait un faux sentiment de sécurité.
Dix ans après, Josiane n’en démord pas.
Elle va adresser une carte anniversaire à la nouvelle majorité, une carte illustrée par un enfant qui joue au foot.
Pourquoi ?
«Ils disent qu’ils n’ont pas les moyens or ils en ont trouvé pour refaire la buvette et les terrains de foot qui sont très bien éclairés ! »
Elle souhaite que les responsables communaux se joignent à elle pour circuler, à pied, entre le quartier des Six Bonniers et la rue de Dinant menant à divers commerces de site des Quatre-Bras.
«Ainsi ils se rendront compte ! »
De son côté, le bourgmestre, Michel Lemmens (échevin sous l’ancienne législature) confie : «Nous avons rencontré l’IBSR.
Le marquage au sol tel que proposé n’est pas approprié.
Aménager des trottoirs et y installer l’égouttage (avec réduction de la largeur de la voirie) s’avère trop coûteux dans le contexte actuel.
Par contre, cette rue est sélectionnée et deviendra une voie centrale banalisée, donc une bande centrale pour usagers motorisés, encadrée de part et d’autre par une bande signalée par pointillés destinées aux cyclistes et piétons.
Cette année, nos finances devraient nous permettre de placer un point lumineux.
Un cheminement cyclo-pédestre sécurisé est prévu pour rallier la rue de Dinant avec ses commerces et le site du Péry, et de là rejoindre le quartier des Six Bonniers. »
Article pour le Journal La Meuse de KS