Le Nandrinois est en effet devenu champion de Belgique du contre-la-montre ce dimanche à Maldegem.
À 38 ans,un rêve devient réalité pour l’élite sans contrat condruzien
Il est quasiment 14 heures ce dimanche dans le centre de la localité de Flandre Orientale. Jean-Michel Comminette apprend qu’il est le nouveau champion de Belgique des élites sans contrat. «Je ne m’attendais pas du tout à rafler le titre, même si j’ai fait de super résultats ces derniers temps.
J’avais en effet des concurrents très, très forts», commente le Nandrinois.
Le sociétaire du Royal Vélo-Club Ottignies a pourtant bouclé le parcours de 29,6 km 16 secondes plus vite que le deuxième, Christophe Sleurs et 17’’ plus vite que Dimitri Claeys. Mais il a eu la chance de s’élancer parmi les premiers de sa catégorie.
«Je n’ai pas eu de pluie contrairement aux 4-5 derniers coureurs qui ont pris le départ.
Au troisième intermédiaire, Dimitri Claeys était une seconde plus rapide que moi, c’était vraiment très serré.
Mais il s’est mis à pleuvoir et il a donc perdu du temps», explique Jean-Michel Comminette.
Après le renouvellement de son titre de champion de Wallonie de la discipline, le Nandrinois a donc pu enfiler pour la première fois le maillot tricolore.
Un moment rempli d’émotion.
«J’ai repensé à Marc Streel qui était un spécialiste de la discipline et qui me conseille également.
Je me suis dit : « J’ai le même titre que Marc ». C’était vraiment un moment très spécial.»
Mais Jean-Michel Comminette ne parvient pas encore vraiment à réaliser ce qui lui est arrivé ce dimanche. «Je suis un peu perdu. Je réaliserai peut-être vraiment lorsque j’aurai ma combinaison.
J’espère d’ailleurs l’avoir rapidement. Pourtant, je n’arrête pas de recevoir des messages de félicitations, aussi bien sur Facebook que par sms. Mon GSM clignote de toutes les couleurs mais je n’ai pas le temps de répondre à tout le monde.»
Le Nandrinois a d’ailleurs passé une très mauvaise nuit. «J’ai mal dormi. Je n’ai pas arrêté de repenser à ma course et à tout ce qui s’est passé après. J’ai aussi essayé de me dire que j’ai le titre», commente-t-il.
Et le Condruzien n’a même pas fêté son succès. «Je n’ai pas encore eu le temps. Je me concentre déjà sur d’autres objectifs, moins importants, mais aussi à cause de mon travail.»
Jean-Michel Comminette est en effet retombé dans la dure réalité des élites sans contrat. Après une journée folle, il a repris le chemin du travail ce lundi matin.
Article de CÉDRIC WILLEMS pour le Journal La Meuse H-W du 13 août 2013