Après réflexion, le Collège nandrinois propose de conclure une convention définitive de mise à disposition des installations sportives du Péry avec…
le club des Templiers lui-même. Il renonce donc à l’ASBL Jeunes, sorte d’intermédiaire entre le club et la commune, qu’il espérait voir mis en place.
Cette fois, ça y est, le « stade » de foot du Péry est terminé.
D’ici peu, le club en aura la jouissance définitive (en réalité pour un an, renouvelable).
Pourtant,aucune inauguration n’est à l’ordre du jour.
«Il n’y en aura a priori pas.
Il y a déjà eu une fête pour la reprise de la saison le 31 août. Je crois qu’on en restera là.
Il n’y a eu qu’une inauguration en 20 ans à Nandrin (l’administration communale rénovée), ce n’est pas dans la culture nandrinoise.
Et puis,je ne sens pas un enthousiasme particulier pour le faire car le dossier devait être abouti depuis 3-4 ans.
Il y a beaucoup de dossiers à traiter à la commune, on n’a ni le temps ni l’énergie pour une inauguration.
Faire fonctionner le site, c’est ça le vrai challenge », estime le bourgmestre Michel Lemmens, visiblement refroidi par les attaques de « Pour Nandrin ».
FINALEMENT UNE CONVENTION UNI LATÉRALE
La ligne suivie depuis quelques années à Nandrin était la suivante : la commune, propriétaire de l’infrastructure flambant neuve du Péry,en laisserait en temps voulu la gestion à une ASBL « Jeunes », composée d’administrateurs du football et de représentants communaux.
Une sorte d’intermédiaire entre le club et la commune qui gérerait les jeunes. Objectif : aller chercher des subsides, tout en laissant la commune maître des installations.
«Il y a eu des cas historiques au Beerschot et à Seraing.
Notre crainte en donnant la gestion au club était que qu’il fasse faillite ou que quelqu’un rachète le club et par conséquent le droit sur les infrastructures.
Imaginons que cette personne décide de tout miser sur l’équipe première et de ne plus créer d’équipes de jeunes, la commune ne pourrait pas s’y opposer », explique Michel Lemmens.
La convention temporaire, étendue à la cafétéria, court jusqu’au 30 septembre.
Au prochain conseil communal du 16 septembre, le Collège proposera une convention unilatérale de mise à disposition définitive avec...
la Royale Entente Sportive Templiers-Nandrin.
Pourquoi ce revirement ?
«Notre avocat nous a conseillé cette option.
Selon lui, nous allions trop loin dans la logique par rapport à une commune de notre taille.
Il était plus simple de conclure une convention classique,avec conditions, annonce-t-il.
Et puis, le projet tel que nous l’imaginions n’est pas encore mûr.
Je reste persuadé de la pertinence d’une ASBL « Jeunes » mais le club et la commune ne sont pas prêts intellectuellement.
Ce n’est pas clair pour les gens. » La porte reste néanmoins ouverte.
«On avait le sentiment que le club était dépassé et qu’on allait devoir faire le boulot à sa place,donc pour le moment, on renonce à cette structure « Jeunes ».
Mais peut-être que ça se fera plus tard.
La convention définitive est renouvelable tous les ans, c’est donc possible.
Côté subsides, la commune peut en obtenir pour le matériel mais le club a tout intérêt à créer cette ASBL « Jeunes » pour avoir notamment des aides à l’embauche. »
Plusieurs obligations sont reprises (voir plus bas) dans la convention.
De la sorte, Nandrin estime doter ses installations sportives de toutes les garanties juridiques.
Articles de ANNICK GOVAERS dans le journal La Meuse de H-W du 09/09/2014