L’actrice française est en tournage à Villers-le-Temple pour le film « Deux jours, une nuit »
Après un repérage mi-juin, les frères Dardenne ont à nouveau posé leurs caméras à Villers-le-Temple hier matin. Le tournage a duré toute la journée et se poursuit encore aujourd’hui.
Quelques Nandrinois téméraires se sont approchés au plus près de l’action et ont pu apercevoir l’actrice oscarisée, Marion Cotillard. Les boulangers Michaux ont travaillé toute la nuit pour que tout soit près le jour J.
Le secret entourant le tournage du film « Deux jours, une nuit » des frères Dardenne n’aura pas duré longtemps à Nandrin.
La boulangerie Michaux bizarrement fermée, le Café des sports exceptionnellement ouvert un mardi, la rue de la Tourette fermée à la circulation… Plus une équipe de tournage circulant tout autour de l’église, portant matériel et oreillettes.
Il y a des signes qui ne trompent pas ! Ceux qui ont osé s’arrêter s’en félicitent encore car ils ont pu admirer Marion Cotillard à moins de 10 mètres d’eux.
Et, pour les plus chanceux d’entre eux, décrocher une photo avec l’actrice oscarisée pour son rôle dans « La Môme ».
Un petit attroupement s’est d’ailleurs formé autour de l’équipe et des acteurs tout au long de la journée. Parmi eux, les Michaux, particulièrement concernés par le film puisque plusieurs scènes ont été tournées dans et autour de leur boulangerie familiale.
«Ce mardi, ils tournent à l’extérieur car il fait beau, les frères en profitent.» Sébastien et Élodie ont travaillé toute la nuit pour que la boulangerie soit garnie du sol au plafond de beaux pains et pâtisseries délicieuses…
même si rien ne sera consommé dans l’immédiat.
«C’est pour les besoins du tournage.
Mardi et mercredi, il faut que le magasin soit plein.
Une fois fini, on distribuera le tout à des homes pour handicapés et pour personnes âgées de Nandrin et de Huy», précise Angélique Michaux.
Ce mardi matin (9h), la fratrie n’était pas au bout de ses labeurs puisqu’on lui a demandé de confectionner quatre gâteaux pour l’anniversaire d’une membre de l’équipe.
«On s’est remis tout de suite à l’ouvrage.
On a fait simple : crème fraîche, fraises et framboises.
Le seul souci, c’est qu’avec le tournage, il ne pouvait pas y avoir le moindre bruit. On a donc dû couper la ventilation, les moteurs du congélateur, l’extracteur de fumée et on a dû fermer les fenêtres.
Résultat, il faisait 45 o dans l’atelier », sourit, malgré tout, Sébastien, ravi d’avoir pu assister à une scène de cinéma.
«C’est impressionnant, franchement ! Très méticuleux, rigoureux.
Ils ont recommencé une même scène des dizaines de fois, parce que le soleil ne donnait pas bien, parce qu’il y avait un petit bruit, etc. Ça vaut la peine d’être vu au moins une fois dans sa vie !»
Autre surprise, la fille d’Angélique Michaux, Pauline, a pu décrocher un rôle de figurante le jour même.
Elle devait discuter sur les marches de l’école avec Zoé Henrard.
Cette dernière est la fille de Benoît Henrard, le Nandrinois qui a mis les Dardenne en relation avec les Michaux.
«En tant qu’entrepreneur en rénovation, j’aide occasionnellement les frères Dardenne à réaliser des décors. Cela fait six ans maintenant», explique-t-il.
Cette fois, l’homme a prêté sa maison pour les besoins du tournage.
Dans la scène jouée hier, Marion Cotillard va frapper à la porte d’une maison sans obtenir de réponse. «Ils ont enlevé les pots de fleurs et placé un panneau en bois sur la vitre de la porte d’entrée. »
Ce mardi, Marion Cotillard était vêtue simplement d’un jeans et d’un t-shirt rouge et était protégée du soleil par un parapluie.
Rares sont ceux à avoir pu l’approcher même si la production promet quelques clichés en fin de tournage. «Elle est polie, elle a dit bonjour mais on n’a pas l’occasion de lui parler plus.
Je l’ai vue manger un petit bout toute seule», glisse Sébastien Michaux.
Article de ANNICK GOVAERS pour le journal La Meuse du 7 août 2013