L’affiche était séduisante mais le public n’a pas répondu présent pour cette 1re édition.
Malgré une affiche des plus alléchantes mais hélas trop sélective en terme de style (essentiellement électro le samedi, plus éclectique le dimanche), les spectateurs ont cruellement manqué.
L’heure est aux comptes du côté des organisateurs de la 1re édition des Estivales de Nandrin.
Compte financier car il faut réussir à honorer les factures d’une telle organisation (chapiteau, sono, service de sécurité, artistes, …) alors que les rentrées ne semblent pouvoir afficher de bénéfice.
« A l’heure actuelle (NDLR : hier dans l’après-midi),on se rend compte qu’il faut sauver les meubles, qu’on aura sans doute pas de bénéfice », confie honnêtement Cédric Busin, président de l’ASBL nandrinoise.
Compte en terme de spectateurs.
« Samedi, nous escomptions entre 1.000 et 1.500 entrées payantes et nous n’en sommes qu’à 500. » regrette Cédric Busin.
Compte en terme de style musical à offrir au public. « On ne peut pas dire que notre affiche était mauvaise.
On nous le dit, elle était très bonne.
Mais le style musical du samedi était principalement au goût de la jeunesse, jeunesse qui pour la plupart ne travaille pas encore et n’a pas de gros moyens financiers.
Il faut quand même sortir 22 euros pour une journée. » Conséquence ?
« C’est triste quand il reste à peine 150 personnes sous chapiteau à l’heure où se produisent de fameuses têtes d’affiche ! »
Dans le public, Marc Duchêne (49 ans) relève « C’est bien organisé.
Le site convient très bien pour cet évènement.
Voyez l’affiche, c’est du très bon avec John Revox, Machiavel ! »
Cédric Busin, Jean-François Dethier (trésorier) et son équipe ne sont pas défaitistes pour autant.
« A l’heure actuelle, nous ne pouvons pas dire que nous ne ferons pas de seconde édition des Estivales telle que proposée ce week-end. »
Il est vrai qu’un des objectifs des organisateurs est de relancer un évènement musical sur le site du mythique festival rock de Nandrin, en donnant une chance aux artistes locaux de se produire sur une grande scène mais aussi d’ouvrir l’accès à cet univers à de nombreux bénévoles.
Alejandro Hernandez (20 ans) est un des quarante heureux bénévoles.
« On est là entre copains.
Nous sommes scouts à la 20e Ourthe-Amblève et sommes là dans un souci de rendre service.
Ce festival, c’est super sympa pour la commune, les jeunes. »
Précisons que régulièrement le bourgmestre Michel Lemmens (un des anciens organisateurs du Festival rock) s’est rendu sur le site.
« Voir si les organisateurs respectaient ce qui a été demandé, l’état du sol suite à la drache, … et pour prodiguer des conseils, les rassurer. »
Article de KSonia pour le journal La Meuse de H-W du 11 août 2014