Le bourgmestre a finalement autorisé la tenue du festival sur le site des Templiers
Le festival des Estivales de Nandrin aura bien lieu.
Certains riverains du site avaient intenté un recours au Conseil d’Etat pour empêcher sa tenue,provoquant in extremis le retrait de l’autorisation communale.
Michel Lemmens a finalement donné son feu vert le 31 juillet.
«On ne va pas cacher qu’on a eu un peu peur.
La publicité bat son plein,des artistes ont déjà été payés, le chapiteau est monté... Beaucoup d’argent a été investi pour ce festival.
Il ne fallait pas qu’il soit annulé au dernier moment », confie Cédric Busin, président de l’ASBL nandrinoise organisatrice des Estivales,HDB Production.
Le dossier a en effet connu quelques remous.
Après le Grand Feu en mars dernier, quelques riverains des rues Tige des Saules,du Péry et de la Chapelle se sont groupés pour dénoncer les nuisances (bruit, fissures dans leur maison...) qu’ils affirment subir.
Le collectif pour la ruralité et l’art de vivre à Nandrin (CRAVN) formé,il a rendu un rapport exposant ses griefs, puis a rencontré le Collège. Les relations déjà tendues se sont crispées progressivement.
Deux membres du collectif ont intenté un recours au Conseil d’État pour annuler l’acte administratif du bourgmestre autorisant le Festimix et les Estivales.
«Je n’avais pas encore dit oui au premier mais bien au second.
Notre avocat a conseillé de retirer l’acte car le Conseil d’Etat juge sur la forme et non sur le fond.
On ne voulait pas prendre le risque de devoir annuler à cause d’une mauvaise référence à un article de loi ou d’une virgule mal placée », commente le bourgmestre Michel Lemmens qui a donné son feu vert au Festimix au dernier moment.
En ce qui concerne les Estivales des 9 et 10 août, le mayeur a accordé sa permission officielle le 31 juillet.
«Les riverains concernés en ont été avertis par courrier. Ils ont le temps d’aller au Conseil d’État ou devant une autre juridiction s’ils le souhaitent », ajoute Michel Lemmens.
Le socialiste regrette le climat délétère créé autour des Estivales.
«J’espère que la page est définitivement tournée. »
Et si des riverains intentent un recours ? «L’événement se tiendra », répond-il.
Les organisateurs tiennent à rassurer les riverains : «Nous avons pris des mesures complémentaires pour limiter au maximum les nuisances.
Nous avons reculé la scène de 120 mètres, elle est placée dos à chez eux, les basses seront limitées,il n’y aura pas de (dé)montage pendant la nuit », cite Jean-François Dethier, trésorier de l’ASBL.
DE L’ÉLECTRO ET DU ROCK
Les Estivales se tiendront ces samedi (13h-2h) et dimanche (13hminuit) sur l’ancien terrain de foot du Péry.
Pour sa 2e édition (sous le nom Nandrin Alive Festival l’an passé), le festival espère attirer 2.500 à 3.000 spectateurs.
«On n’essaie pas de copier le Nandrin Rock Festival car nous sommes une petite ASBL mais on joue aussi sur l’image bucolique et conviviale.
» Il y aura un grand chapiteau qui couvrira une scène unique.
Samedi sera consacré à l’électro avec la venue de John Revox,de Roul and Doors, d’Ice-Kream... Place au rock dimanche avec la tête d’affiche Machiavel à 21h.
Le groupe de Marc Ysaye a déjà joué à Nandrin à deux reprises.
«Ils adorent Nandrin », sourit Michel Lemmens. 24 groupes se produiront sur la scène des Templiers,dont pas mal d’artistes régionaux (Furax, Charl-X, Snaiky,Tom Smet...).
La Teignouse sera présente pour assurer la prévention.
«Tout est encadré, sécurisé »,souligne l’échevin Daniel Pollain.
La place/jour coûte 20 euros en prévente.
Plus d’infos sur le site www.lesestivalesdenandrin.be
Article de ANNICK GOVAERS dans le journal La Meuse de H-W du 7 août 2014
LE COLLECTIF DE RIVERAINS
« Nous n’intenterons pas de recours cette fois »
Contacté par nos soins, Daniel Giltay, le secrétaire du CRAVN,annonce qu’aucun recours au Conseil d’Etat ne sera introduit.
«Le premier recours que nous avons perdu a coûté 1.280 euros.
Nous ne voulons pas risquer de perdre à nouveau car c’est cher... »,confie-t-il.
Dès lors, le collectif va investir dans du matériel de mesure vibratoire.
« Nous possédons déjà un sonomètre pour mesurer les nuisances sonores.
Cette fois, nous allons louer ou acheter un appareil pour mesurer les nuisances vibratoires.
Les basses provoquent des fissures dans nos maisons, nous voulons le prouver puisque le bourgmestre ne nous croit pas et en rit. »
Le collectif remettra alors un nouveau rapport (le 3e) au mayeur, au Collège mais aussi au Gouverneur de la Province et au Ministre Furlan qui a accordé un subside de 15.000 euros
aux Estivales.
Annick Govaers