Un collectif de citoyens publie un rapport sur les nuisances du Festimix à Nandrin
Les riverains du site des Templiers ont envoyé au bourgmestre et à l’organisateur des Estivales un dossier relatif aux nuisances sonores causées par le récent Festimix.
Avec ces documents, ils espèrent les convaincre de la nécessité de prendre des mesures.
«Nous avons adressé, au bourgmestre de Nandrin et à l’organisateur des Estivales, un rapport objectivant les nuisances que nous avons subies à l’occasion du Festimix, le 6 juillet dernier », déclare Daniel Giltay, le secrétaire du Collectif pour la Ruralité et l’Art de Vivre à Nandrin (CRAVN).
Avec d’autres riverains habitant à proximité du site communal des Templiers, ils se plaignent des nuisances,surtout sonores.
«Malgré nos actions et interpellations, rien ne bouge.
Le bourgmestre de Nandrin nous avait promis de réfléchir à une réduction du nombre d’événements organisés sur le site des Templiers.
Or, dans les faits, il y en a davantage. Nous avons proposé aux autorités et aux organisateurs de venir constater les vibrations et autres fissures à nos domiciles situés à quelques dizaines de mètres des lieux où se déroulent les manifestations, mais personne ne s’est déplacé », regrette Daniel Giltay.
«L’organisateur du Festimix ne s’est jamais présenté aux réunions préparatoires.
Quant à celui des Estivales, il a affirmé son intention de rencontrer les riverains afin de nous informer des mesures qu’il comptait prendre pour réduire l’impact sonore.
Nous l’attendons toujours. »
Le secrétaire du CRAVN l’assure, «nous ne cherchons pas à ce qu’il n’y ait plus d’événements, mais simplement à ce que la loi concernant les nuisances sonores soit respectée.
D’autant que ce site est inadapté pour ce genre de manifestations musicales.
Mais le bourgmestre de Nandrin a fait le choix de préférer les intérêts des organisateurs aux droits des riverains. »
Le CRAVN avait d’ailleurs introduit un recours au Conseil d’État pour empêcher la tenue du Festimix.
Mais, comme la commune avait retiré son autorisation pour finalement la délivrer à quelques heures de la tenue du Festimix, le dossier n’avait pas abouti.
«Toutes les autorisations pour les Estivales ont été retirées, le Conseil d’État ne peut donc pas statuer.
Mais nous n’allons pas en rester là, nous sommes prêts à introduire un dossier en urgence pour casser les autorisations de dernière minute et ainsi empêcher la tenue des Estivales », appuie Daniel Giltay.
Du côté des organisateurs, on assure que des mesures seront prises : «La scène tourne le dos aux habitations, et le son est orienté dans un sens opposé aux maisons.
De plus, nous avons prévu un chapiteau pour que le son porte moins et que les basses soient moins fortes », insiste Jean-François Dethier.
Quant au bourgmestre Michel Lemmens, il regrette les procédures à répétition : «Ces personnes se plaignent de l’organisation d’événements que sont le Festimix et les Estivales, et je m’étonne qu’ils en fassent la publicité.
Ils veulent faire croire que la commune travaille à leur insu.
Les autorisations des festivals ont été retirées avant que ce collectif ne saisisse le Conseil d’État afin que des documents complémentaires soient rentrés par les organisateurs de ces manifestations.
Ces riverains font tout pour que plus rien ne se passe sur le territoire de la commune, car en allant jusqu’au Conseil d’État, ils s’attaquent au bien-fondé de l’autorité du bourgmestre.
Les conséquences sont lourdes pour la commune qui, pour la tenue du moindre événement, devra dorénavant analyser et remplir des dossiers volumineux.
Les frais d’avocats relatifs au Conseil d’État représentent également un coût important pour la commune », soupire Michel Lemmens.
«Les normes en matière de nuisances sonores sont inapplicables.
La législation de 1977 fixe la limite à 95 décibels, or une tondeuse en produit une centaine. »
Article de JULIEN MARIQUE pour le journal La Meuse du 16 juillet 2014